ENTRÉE CCXLII
12-11-2016
PAR ICI LA SORTIE !
- Tu veux nous quitter ?
Non ce n'est pas en ce sens que j'ai choisi ce titre. Mais par contre, j'aimerais bien en effet que ça annonce la fin de mon blog... pour cause de guérison ! Mais ce n'est pas le cas.
- Alors ?
Je fais référence au fait que j'ai l'impression de sortir un tant soit peu d'un épais brouillard. Enfin une journée qui a bien débuté. Ce matin au réveil je me sentais en pleine forme. Alors tout de go, j'ai fait un potage à la courge musqué, avec Nycole qui m'a heureusement donné un coup de main car la fatigue revient facilement. Mais néanmoins, je me sentais prêt pour revenir à la vie et sortir de ma torpeur des derniers jours qui m'ont vu dormir sans arrêt. Les nausées et diarrhées étant présents Alors j'en ai profité pour me détacher de la maison et sortir un peu.
- Des journées d'enfer ?
Honnêtement, je ne dirais pas cela, car je m'attends toujours à plus de souffrances et de douleurs. Donc pas l'enfer, mais disons le portique de l'enfer... J'ai passé quelques nuits à visualiser MON lac (ref: blogues du mois d'août). Oui MON fameux lac qui m'a procuré tellement de bonheur cet été, auprès duquel j'y ai vécu tant de beaux et bons moments. Des moments personnels d'exaltation spirituelle, autant que des moments en famille. Des heures passées à respirer le lac et la nature environnante. Je souhaitais, en me remémorant ces moments, qu'ainsi je serais un peu soulagé de mes douleurs. Mais rien n'y faisait, aucun soulagement, aucune déviation de mes pensées ou de ma centration. Tout était focussé sur la douleur. Durant ces journées, je me suis entendu
dire à voix haute, assez c'est assez. Ça ne vaut pas la peine de vivre
comme cela.
- À ce point ?
Bofff je ne sais pas, mais je l'ai dit, je l'ai ressenti, profondément. Mais je sais que c'était de la fatigue liée à une nuit d'insomnie totale et de douleurs assez intenses à l'abdomen. Je n'en pouvais plus. Donc oui à ce point à ce moment là.
- Cela te surprend ?
J'avoue que oui. Non seulement cela me surprend, mais ça me déçoit aussi. Je pensais que javais plus d'endurance que ça. Je suis déçu de voir qu'au premier gros défi je suis prêt à lâcher.
- Premier gros défi ? Je pense que tu en oublies quelques un non ?
Oui probablement, Quand je pense à tout ce que j'ai vécu depuis le mois d'août 2015. En effet, j'ai eu beaucoup de défis et j"ai su tenir le coup. Mais ma peur c'est que chaque coup, chaque crise, me mine, mine mon énergie et ma détermination de faire face à tous ces défis.
- Tu as peur de ne pas performer ?
Ouin on dirait que ça sort comme ça hein? Ma compulsion ou je devrais dire mon exigence de performance, en effet, fait probablement partie de ma déception. C'est difficile de se défaire de nos bibites psychologiques dans les moments de grande fragilité. Je m'en voudrais évidemment de ne pas être à la hauteur de ce combat jusqu'à la fin. Quoi que je sais que ce temps viendra où je baisserai les bras et lâcherai prise afin de vivre ma fin de le "mieux possible".
- Qui décide de la fin ?
Ah regarde là, les questions à mille piastres , disons que j'en ai assez en réserve. Je n'en ai pas besoin de nouvelles. Mais bon c'est une question valable. La vie décide ! Même si je lâche prise et j'arrête les traitements disons, j'oserais penser que c'est quand même la vie qui décide et pas moi. Mais j'avoue que j'aurais un peu plus de réflexion à faire sur ce sujet. Ma conviction est que le combat que je mène n'est pas en lien avec la victoire de guérison, mais le respect de mes valeurs, de ma foi et de ma dignité. Pour moi là est la victoire !
- Comment te sens-tu ce soir après avoir écrit cette entrée ?
Je me sens assez bien, même si un peu perturbé par la dernière question. Cela m'a fait du bien de ventiler un peu et de faire face à ma déception. Je deviens de plus en plus convaincu que ce blog est une bonne thérapie pour moi.
MERCI LA VIE !
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