ENTRÉE CCXVII
27-09-2016
OUBLIÉ!
J'ai déjà écrit dans ce blog sur le sujet de ma blessure d'abandon. Une blessure liée à mon enfance et qui m'a causé quand même beaucoup de problèmes dans ma vie. Enfin, disons que j'ai développé des comportements de protection qui m'ont beaucoup isolé.
Évidemment j'ai travaillé cela en thérapies (notez le S ) depuis l'âge de quarante ans (oui ça m'a pris du temps à me décider) et j'ai compris bien des choses. En fait, j'ai appris que souvent je causais mon propre abandon et je tenais les autres responsables. Les blessures d'enfance nous marquent pour longtemps dans nos vies. Ils reviennent nous hanter régulièrement et provoquent en nous des comportements qui au lieu de nous aider nous font du tort. Évidemment, ce sont des notions que je connaissais de par mes formations en accompagnement. C'est une chose de les connaître pour aider les autres et une autre de les reconnaître chez soi.
Pourquoi ce long préambule direz-vous ? Et bien j'y arrive. Aujourd'hui, j'avais un traitement de chimio. Comme vous le savez, si vous êtes un lecteur ou une lectrice assidu-e de mon blog. depuis le début de mes traitements mes enfants ont toujours été très présents en m'envoyant des vidéos humoristiques, me textant leur soutien avant chaque traitement, je recevais le matin même du traitement au moins cinq textos me souhaitant bon traitement, etc.... Et cela depuis le premier traitement au mois de décembre. Depuis donc neuf mois cela dure. Jusqu'à aujourd'hui.
He bien oui ! Aujourd'hui pas un mot de personne. Pas de texto pas de téléphone, pas de vidéo. Rien, nada, niet. Suis-je perturbé ? Bouleversé ? Bien non ! Au contraire. Quand ARNOLD a fait irruption de notre vie, j'avais décrété que je ne voulais pas que mes enfants arrêtent de vivre à cause de moi (expression à nuancer). Je ne voulais pas que mes enfants subissent les dommages collatéraux de ma maladie (comme si c'était possible). Je voulais que leur vie continue et que je ne sois pas un fardeau d'inquiétudes pour eux. Alors ce matin je me suis dit ça y est, ils ont décroché. Ils ne sont plus sous l'emprise de ma maladie. D'un côté je suis heureux de faire ce constat. Il me semble que je me sens moins coupable d'être malade (c'est fou je sais) sachant qu'ils ne sont pas pogné avec l'inquiétude.
Je sais bien que mes enfants et même mes petits enfants demeurent inquiets, mais quand même ils sont maintenant capables de prendre une certaine distance. Parlant de petits enfants, ce fut émouvant pour moi d'entendre ma petite Éloize, huit ans, me rappeler lors d'une conversation que j'avais le cancer. Elle l'a dit tout bas avec un regard sérieux de trente ans. Oufff!
Alors je suis heureux de constater que tout le travail que j'ai fais sur moi même continue de transformer ma vie et m'aider à la façonner à mon image et je l'espère à l'image de Dieu. Me suis-je senti abandonné ce matin ? Ben oui pour un moment le sentiment d'abandon, si familier, a surgi, mais j'ai su rapidement reconnaître la bonne nouvelle de ce silence et j'en suis fier. Bravo moi!
Pas de nouvelle pour la résonance magnétique encore, mais cela ne devrait pas tarder. J'ai hâte de savoir ce qu'elle va nous révéler. Je m'attends à de bonnes nouvelles. Sauf que cela occupe mon esprit pas mal, car si la nouvelle est bonne cela relancera toute la question de l'opération au foie. Attendons voir !
Ce soir beaucoup de nausées. J'aurai un traitement d'acupuncture lundi prochain cela devrait aider.
MERCI LA VIE!
Aucun commentaire:
Publier un commentaire