vendredi 30 septembre 2016

ENTRÉE CCXIX(219) - INACTIF

ENTRÉE CCXIX
30-09-2016
INACTIF !

J'avais quelques projets pour la journée aujourd'hui. Je voulais faire l'épicerie, magasiner pour du linge, aller  acheter encore une fois un fil de fer pour la toile de piscine. Je me sentais mieux ce matin, même si j'étais réveillé depuis tôt, je me sentais assez bien pour faire des courses. Malheureusement, mon pied droit me faisait trop mal. Probablement dû à mon 20 minutes de tapis roulant. Rappelez-vous que mon gros orteil fut blessé lors d'une partie de pétanque familiale (cessez de rire) au chalet alors que je voulais célébrer ce que je croyais être la victoire de mon équipe pour cette manche. Eh oui la semelle a sorti de ma gougoune et la gougoune a pris le bord et je me suis enfargé et tombé en tournant mon orteil. Cela avait pris quelques secondes avant que les autres se rendent compte que j'étais à terre. Après tout fallait vérifier le cochon pour déterminer les gagnants. Priorité oblige. Par dessus le marché nous avions perdu et non gagné. Le gros a tombé. Tout d'un coup tout le monde s'inquiète, la trousse d'urgence est sortie,  les lavettes pour nettoyer le sang, le désinfectant, le polysporin, enfin tout ce qu'il fallait pour que doc Nathalie puisse vérifier et donner son OK pour que je puisse me lever sans danger d'empirer ma blessure ou de retomber. Je peux juste imaginer ce qui se passait dans la tête de chaque personne craignant devoir me porter hahaha.

Quoique la sensibilité demeurait, je pouvais quand même bien marcher depuis, même sur le coup j'ai poursuivi la partie. Mais ce matin avant même de mettre mon pied à terre j'avais une douleur assez aiguë au site du gros orteil. En mettant le pied à terre la douleur était intense, donc pas question de sortir malheureusement. J'ai eu beau essayer de me convaincre qu'en marchant un peu cela irait mieux, mais en vain. La douleur était trop vive et le risque d'aggraver la blessure n'en valait pas la peine. Alors film et dodo.... Je dois dire que malgré mon inactivité, ce soir la douleur est toujours présente. Devrais-je consulter ? Cela implique passer beaucoup de temps en salle d'attente d'une clinique avec beaucoup de gens malades. Je verrai d'ici quelques jours.

Dire qu'hier je me demandais quel genre de bénévolat pourrai-je faire ? Je serais probablement le bénévole le moins fiable sur la terre ne sachant jamais quand je serais capable d'oeuvrer. Accepter de demeurer "inactif" n'est pas facile. Il y a toujours une petite voix qui me traite de "moumoune". "Allez lève toi et bouge un peu, active toi, tu t'écoutes trop. Il y a des gens plus malades qui eux sont capables de faire plus que toi." J'avoue que cette estie de voix me tombe sur les nerfs. Mais elle est toujours là ! Je me parle et je fini par accepter de rester inactif (pas que j'ai grand choix) mais la p'tite voix demeure. Je pense que maman fait partie de cette petite voix, rien ne l'arrêtait. D'ailleurs presque jusqu'à sa mort, maman allait à l'atelier de la résidence des vétérans où elle demeurait pour gausser sur la machine à tisser ou pour coudre des toutous. Je me rappelle quand j'ai fait ma dépression majeure, maman venait me faire marcher et devant mon refus de sortir affirmait dune voix militaire: "allez force toi un peu, t'es capable." 

Pourtant assis dans un fauteuil avec l'ordinateur et les internets il y a beaucoup de choses que je pourrais faire. En commençant par finir mon livre. Mais la tête n'y est pas quand CHIMIVIE me terrasse. Et comme j'ai peine à endurer la douleur, quand j'ai mal la tête n'y est pas non plus. Alors comme je suis un fanatique de la télé, je m'installe sur NETFLIX (la meilleure invention au monde) et j'écoute oisivement des séries.

Je sais cela semble un peu "Bougon" et un peu inutile. Mais je ne sais pas comment gérer mon quotidien mieux que cela en ce moment. Oui je me sens inutile en effet et surtout pas très participatif à la société. Je dois dire que j'ai beaucoup donné dans le passé. Faut croire que c'est mon temps à moi. Mais cela ne sonne pas bien dans ma tête de transformateur. Je remercie les personnes qui me témoignent que mon blog les aide à réfléchir à leur propre vie et situation personnelle. J'en suis heureux et cela me donne un sens d'utilité.

MERCI LA VIE!


jeudi 29 septembre 2016

ENTRÉE CCXVIII(218) - MÉLIMÉLO !

ENTRÉE CCXVIII
29-09-2016
MÉLIMÉLO !

Deuxième journée sur le carreau. CHIMIVIE doit donner toute une volée à ARNOLD car je ne fais que dormir depuis deux jours et chaque action exige beaucoup de moi. Et les pires journées sont à venir ayaiyaie! Ma tête est dans les nuages et les nausées sont présentes mais pas fortes. J'ai quand même réussi à faire un 20 minutes de marche ce matin très pianissimo. L'infirmière du CLSC m'a fait remarqué que les deux derniers traitements aussi m'ont donné du fil a tordre, c'est donc qu'elles notent tout ce que je dis dans le dossier les petites abeilles. Pourquoi m'a-t-elle dit cela? Quel message voulait-elle me donner ? Y avait-il un message même ? Évidemment j'ai décodé, après coup, que peut-être elle insinuait que je devais penser à cesser les traitements ? Ben non, ce serait con, je vais bien et mes métastases diminuent. Bof peut-être qu'elle ne faisait que me faire remarquer sans plus. Moi pis mes scénarios dramatiques.


En parlant avec ma soeur l'autre jour, j'ai pris conscience de quelque chose. Elle me disait qu'elle était venue à la célébration du cimetière dimanche dernier. Elle était la seule représentante de notre famille. Comment se fait-il que je n'y suis pas allé ? Pourtant je devais y aller. J'ai complètement oublié. Je n'en ai même pas fait de cas quand j'y ai pensé dimanche soir. Quand ma sœur m'a parlé de cela je me suis immédiatement senti jugé et coupable. J'ai rapidement réglé l'idée que ma sœur me jugeait, je suis certain que non. Mais la culpabilité m'a forcé à réfléchir. Comment se fait-il que non seulement j'ai oublié la célébration, mais quand j'y ai pensé je n'en ai pas fait plus de cas.  J'ai déjà relaté dans ce blog que ma mère est décédée le jour où je suis sorti de l'hôpital, après mon opération au colon et mon diagnostic de cancer. Le lendemain au salon funéraire mon cancer était plus à l'ordre du jour que le décès de maman. Ma visite au salon fut brève n'étant pas très fort. Cela faisait plus d'un mois que je n'avais pas vu ma mère à cause que j'étais malade. Je fais aussi le lien avec une conversation que j'ai eu avec ma belle sœur il y a quelques semaines alors que je lui dit: "Je vais demander à maman, elle doit le savoir." Pour moi j'ai l'impression que ma mère n'est pas morte, ce n'est pas intégré vraiment encore. Cela expliquerait peut-être pourquoi j'ai oublié la célébration du cimetière.

J'ai de la difficulté à me mobiliser. Pourtant j'ai quand même des projets qui devraient me garder occupé. Par exemple, finir mon livre qui stagne depuis des semaines; peinturer le bureau; magasiner pour du linge qui permettrait de cacher mieux CACAHUÈTE; faire des visites surprises aux miens; cuisiner. Mais on dirait que le quotidien bouffe toutes mes énergies: faire ma toilette; m'habiller (quand je m'habille); prendre ma marche quotidienne (qui me laisse souvent fatigué) qui est essentielle pour aider à baisser ma glycémie; faire le lavage; faire mon dîner ou le souper (quand j'en fais);  faire un peu  de ménage; sans oublier dormir. Je dors deux à trois heures par après midi et parfois le matin aussi.  Alors les projets attendent. Des fois, je me dis que je pourrais faire plus d'efforts. Ben oui mon besoin de performance me taquine toujours (dans le sens de taquiner le poisson hahaha).

J'avais mentionné que je demandais à rencontrer le pape le 31 mai prochain, anniversaire de mon ordination. Aujourd'hui, l'adjoint du nonce apostolique (représentant officiel du pape au Canada ) m'a téléphoné pour me dire qu'il n'est plus possible de rencontrer le pape en privé (yeah right!). Devant mon objection, relatant que des amis ont rencontrés Jean-Paul II à CASTEL GANDOLFO (résidence d'été du Pape) il m'a informé que depuis BENOÎT XVI les règles ont été resserrées, les besoins de sécurité, etc.... Mais il m'a offert de me faire venir des billets pour l'audience générale du mercredi (des milliers de personnes s'y retrouvent) dans la section réservée aux personnes malades. "Le Saint-Père s'y rend parfois durant l'audience, mais rien n'est garantie.C'est selon la volonté de Dieu. (ayoy vous pouvez vous imaginer que je retenais mes commentaires." Ce n'est pas tout à fait ce que je voulais, lui dis-je. Inutile de dire que j'étais déçu de cette fin de non recevoir même s'il a été très gentil. J'ai un ami qui fait d'autres démarches, sait-on jamais.

MERCI LA VIE!
p.s. je viens de me décider de souper ... il est 21h30.

mardi 27 septembre 2016

ENTRÉE CCXVII(217) - OUBLIÉ !

ENTRÉE CCXVII
27-09-2016
OUBLIÉ!

J'ai déjà écrit dans ce blog sur le sujet de ma blessure d'abandon. Une blessure liée à mon enfance et qui m'a causé quand même beaucoup de problèmes dans ma vie. Enfin, disons que j'ai développé des comportements de protection qui m'ont beaucoup isolé.

Évidemment j'ai travaillé cela en thérapies (notez le S ) depuis l'âge de quarante ans (oui ça m'a pris du temps à me décider) et j'ai compris bien des choses. En fait, j'ai appris que souvent je causais mon propre abandon et je tenais les autres responsables. Les blessures d'enfance nous marquent pour longtemps dans nos vies. Ils reviennent nous hanter régulièrement et provoquent en nous des comportements qui au lieu de nous aider nous font du tort. Évidemment, ce sont des notions que je connaissais de par mes formations en accompagnement. C'est une chose de les connaître pour aider les autres et une autre de les reconnaître chez soi.

Pourquoi ce long préambule direz-vous ? Et bien j'y arrive. Aujourd'hui, j'avais un traitement de chimio. Comme vous le savez, si vous êtes un lecteur ou une lectrice assidu-e de mon blog. depuis le début de mes traitements mes enfants ont toujours été très présents en m'envoyant des vidéos humoristiques, me textant leur soutien avant chaque traitement, je recevais le matin même du traitement au moins cinq textos me souhaitant bon traitement, etc.... Et cela depuis le premier traitement au mois de décembre. Depuis donc neuf mois cela dure. Jusqu'à aujourd'hui.

He bien oui ! Aujourd'hui pas un mot de personne. Pas de texto pas de téléphone, pas de vidéo. Rien, nada, niet. Suis-je perturbé ? Bouleversé ? Bien non ! Au contraire. Quand ARNOLD a fait irruption de notre vie, j'avais décrété que je ne voulais pas que mes enfants arrêtent de vivre à cause de moi (expression à nuancer). Je ne voulais pas que mes enfants subissent les dommages collatéraux de ma maladie (comme si c'était possible). Je voulais que leur vie continue et que je ne sois pas un fardeau d'inquiétudes pour eux. Alors ce matin je me suis dit ça y est, ils ont décroché. Ils ne sont plus sous l'emprise de ma maladie. D'un côté je suis heureux de faire ce constat. Il me semble que je me sens moins coupable d'être malade (c'est fou je sais) sachant qu'ils ne sont pas pogné avec l'inquiétude.

Je sais bien que mes enfants et même mes petits enfants demeurent inquiets, mais quand même ils sont maintenant capables de prendre une certaine distance. Parlant de petits enfants, ce fut émouvant pour moi d'entendre ma petite Éloize, huit ans, me rappeler lors d'une conversation  que j'avais le cancer. Elle l'a dit tout bas avec un regard sérieux de trente ans. Oufff!

Alors je suis heureux de constater que tout le travail que j'ai fais sur moi même continue de transformer ma vie et m'aider à la façonner à mon image et je l'espère à l'image de Dieu. Me suis-je senti abandonné ce matin ? Ben oui pour un moment le sentiment d'abandon, si familier, a surgi, mais j'ai su rapidement reconnaître la bonne nouvelle de ce silence et j'en suis fier. Bravo moi!

Pas de nouvelle pour la résonance magnétique encore, mais cela ne devrait pas tarder. J'ai hâte de savoir ce qu'elle va nous révéler. Je m'attends à de bonnes nouvelles. Sauf que cela occupe mon esprit pas mal, car si la nouvelle est bonne cela relancera toute la question de l'opération au foie. Attendons voir !

Ce soir beaucoup de nausées. J'aurai un traitement d'acupuncture lundi prochain cela devrait aider. 

MERCI LA VIE!

lundi 26 septembre 2016

ENTRÉE CCXVI(216) - SERAI-JE LÀ ?

ENTRÉE CCXVI
26-09-2016
SERAI-JE LÀ ?

Une entrée un peu difficile à écrire je crois et sûrement difficile à lire pour certaines personnes. Mais je sens le besoin de le faire quand même.

Hier on fêtait le premier anniversaire de notre belle Élizabeth. Quelle joie ! D'abord un rassemblement bien organisée, plein de personnes gentilles et aimables avec des histoires de vie et des rêves bien ancrées en elles. Certaines plus discrètes, d'autres plus extraverties (lire les PEPPER). Un groupe qui rassemblait famille et amis-es. Je note en particulier ce groupe d'amis-amies qui entourent Mélissa et François c'est beau à voir. Une belle continuité dans le temps pour ces amitiés souvent nées il y a plusieurs années. 

Nous avons bien ri (l'humour étant toujours au coeur des rassemblements des PEPPER), bien mangé (petit goûter essentiel sinon, selon Mélissa, "Vous chialez qu'il n'a rien à manger, haha), c'est bien nous, on aime  manger. Et certaines touches très mignonnes et signifiantes comme décorations. Entre autre des photos de Mlle NET, sur le thèmes de M Net, montrant Lizzy dans des situations drôles et moins nets jonchaient les murs et fenêtres. Aussi une belle touche sur la table de la cuisine un cadre indiquant quelques stats sur Lizzy, très mignon.

Mais ce qui m'a le plus ébranlé c'est cette boîte placée sur un comptoir dans laquelle nous étions invités à déposer un mot qu'Élizabeth lira lorsqu'elle aura 18 ans. J'ai trouvé cela une très belle touche et tous mes mécanismes de défense ont allumé en même temps. J'ai donc, sans hésitation, écrit un mot un peu sans conséquence. En fait, je pense que j'ai été le premier.  Un peu plus tard cependant, l'impact de cette boîte m'a frappé. Serai-je là dans 17 ans ?

En fait, je sais bien que je n'y serai pas. En tout cas, à moins d'un miracle ou d'une découverte extraordinaire de la science les chances sont que je n'y serai pas. Cette réalisation m'a frappé comme un mur de briques. D'autres mécanismes de défense sont entrés en jeu pour me contenir durant la fête. Après un certain temps, j'ai choisi d'aller écrire un autre mot à Élizabeth où je lui reflète la joie qu'elle m'apporte chaque fois que je la vois. Ce faisant je reprenais conscience qu'il y a beaucoup d'événements que je risque de manquer dans la vie d'Élizabeth, mais aussi dans la vie de chacun de mes petits-enfant

Ces prises de conscience sont difficiles à vivre. Quand ARNOLD est entré dans ma vie j'y pensais à chaque moment, mais depuis cela a diminué et même si j'y pense de temps en temps, on dirait que c'est comme plus loin dans mes pensées. Quand un événement ou la noirceur les ramène à ma conscience je suis envahi de toutes sortes d'émotions. Cela se comprend et est bien normal. Il ne faut pas escamoter ces émotions, mais il faut aussi que je sois capable de passer par dessus et rester positif dans ma bataille contre ARNOLD. 

Serai-je là ? Mon côté réaliste pense qu'il y a peu de chance que j'y sois. Cependant mon côté plutôt idéaliste crois que mes chances vont s'améliorer. De penser que je ne serai pas là ne me terrorise plus. Cela m'attriste évidemment mais c'est la vie. Chaque personne qui meurt, perd l'opportunité de vivre quelque chose avec ses proches.

Les enfants ont leur vie et je ne veux pas interférer, mais chaque fois que j'ai la chance de profiter de moments avec ma tribu, je souhaite en profiter au maximum.


dimanche 25 septembre 2016

ENTRÉE CCXV(215) - UN POÈME !

ENTRÉE CCXV
25-09-2016
UN POÈME !

Dans ma vie j'ai souvent pris la plume pour exprimer des émotions sous forme de poèmes (genre). Pas de grande littérature croyez-moi. Mais parfois je les relis et ils m'inspirent. J'ai eu aussi à prendre la plume de façon fonctionnelle pour mon travail. Quand nous tenions des services commémoratifs pour les employés décédés par exemple, je composais toujours un ou deux poèmes (genre).

Donc en voici un:


Un invincible printemps

Pendant quelques saisons de nos vies
Nous avons fait route ensemble,
partageant une part de notre quotidien.

Notre vie coulait telle une source…
Source à laquelle se mêlaient tantôt nos joies,
tantôt nos soucis, parfois notre impuissance,
Mais une source bienfaisante, nourricière et purifiante…

Depuis  ton départ je t’ai revu parfois, aux saisons de ma vie.
J’ai senti ta lumière dans l’aurore brumeuse
ou le soleil rouge de l’été;
Je t’ai reconnu à travers le vol fidèle des oiseaux migrateurs;
J’ai goûté tes nuances dans les mille feux de l’automne;
J’ai vu ton sourire dans les paysages diamantés de l’hiver;
Au fil des saisons, ta présence se fait sentir dans mon cœur.

Ton souvenir se manifeste en moi,
comme les tulipes qui émergent de la dégelée du printemps.
Je pense à ces fleurs se nourrissant à même les sources des neiges… Et je me souviens, sources de joie, sources de peine…

Ton souvenir persiste en moi
telles ces fleurs que je porte dans mon cœur, 
rassuré de cette conviction profonde
que malgré l’hiver qu’inévitablement elles traversent,
sommeille en elles un invincible printemps…

Ces jours-ci je pense beaucoup à cet aspect de  "l'héritage" laissé par les relations que nous tissons au fur et à mesure du quotidien. Hier quelqu'un me disait "je n'ai aucun intérêt à sa vie", parlant d'une personne dans son entourage. Moi aussi j'ai déjà pensé cela. Aujourd'hui, en fait depuis plusieurs années, je reconnais l'importance des personnes dans nos vies. L'importance des relations personnelles comme source de croissance personnelle et spirituelle.

L'autre a quelque chose à m'apprendre de la VIE, de ma VIE ! Sans l'autre que suis-je, qui suis-je ? Je n'existe qu'en relation à l'autre, sinon je ne suis qu'une épave sur le fleuve de la vie. 

De plus dans ma foi je crois que DIEU se révèle à moi à travers l'autre. Chaque relation a le potentiel de me révéler Dieu. Comment ne pas vouloir le rencontrer.

Hier au spectacle d'humour où Matthieu était présent, j'ai fait la rencontre d'un couple dont j'ai baptisé les deux enfants il y a une dizaine d'années. Quel plaisir d'échanger avec eux et de prendre des nouvelles. Aussi l'authenticité était présente. Par exemple:  Ça va bien Marc? Non pas vraiment. 

En effet, ces jour-ci un peu plus de difficultés, hier particulièrement où j'aurais resté coucher toute la journée. En fait c'est un peu ce que j'ai fait. Plus tard, souper avec quelques membres de la famille et spectacle d'humour où j'ai pu admirer notre fils sur scène et découvrir deux autres excellents humoristes, voilà qui m'a remis sur le piton. Malgré la courte nuit et la fatigue ce matin je dis quand même bien simplement....

MERCI LA VIE !

mardi 20 septembre 2016

ENTRÉE CCXIV(214) - L'ABONDANCE!

ENTRÉE CCXIV
20-09-2016
L'ABONDANCE

Journée de repos aujourd'hui suite à ma visite au Marché Jean-Talon hier avec mon chum Siméon. Parlons d'abondance. Nous y avons trouvé toutes sortes de légumes, de fruits, de viandes, de nouveautés. Nous avons goûter des légumes, des mets, des vinaigrettes, etc... Il y avait de tout et de tout en ABONDANCE. Les tomates par bac de 50 livres. les fruits en quantité industriels. les poireaux en masse, vous voyez ce que je veux dire. Nous sommes donc revenus avec un bac de 50 livres de tomates italiennes. Demain nous ferons une sauce tomate à l'italienne. Nous avons rapporté des betteraves pour mariner, des poireaux et des courges pour faire des potages et nous allons retourner pour chercher des oignons pour caraméliser et des concombres pour faire des marinades et quoi encore ? Quelle merveilleuse ABONDANCE que la création nous offre. Nous discutions de l'énorme quantité de travail de la part des agriculteurs et agricultrices du Québec tout en humant les odeurs de cuisine indienne, italienne, grec, québécoise, sans oublier les odeurs des saucissiers, du fromager, du poissonnier, enfin c'était merveilleux. Nous avons passé trois heures (papi doit se reposer) sur place et on n'a pas tout vu. 

Toute cette ABONDANCE est bien belle, mais la réalité du quotidien me rattrape aujourd'hui où la fatigue fut très présente. C'est frustrant, chaque fois que je fais une activité un peu exigeante, mais qui me plaît, je dois payer le prix. Moi je n'ai pas de l'énergie en ABONDANCE.

Par contre le sujet de l'ABONDANCE m'a habité aujourd'hui. Ce que je reconnais c'est que j'ai en ABONDANCE l'amour et l'amitié. Nycole ma partenaire de toujours, m'aime ABONDAMMENT si cela peut se dire. Je ressens en ABONDANCE l'amour de mes enfants et de mes proches. Aussi, je vis dans l'ABONDANCE je ne manque de rien, je me paye ce que je veux ou presque, ( ok je n'ai pas encore  ma BMW haha),  je ne me prive pas trop. Nycole et moi profitons et partageons avec les nôtres notre ABONDANCE. Nous ne sommes pas riches, mais ce que nous avons nous le partageons du mieux que nous pouvons afin de VIVRE des moments précieux. 

Parlons d'ABONDANCE et parlons d'insouciance. Je n'ai pas à me préoccuper du trafic, de l'état des routes l'hiver, des changements d'orientation du ministère de la santé, des budgets de mon service et de la difficulté de maintenir un Service des soins spirituels compétent et efficace au service de ma clientèle. Je suis en ce moment libéré de ces préoccupations. J'en ai d'autres évidemment, mais cette insouciance goûte bon.

Alors même si le mot ABONDANCE ne veut pas dire la même chose pour chaque personne, et malgré ce que je vis,  pour moi je me considère chanceux d'être entouré de tant d'ABONDANCE. Que ce soit l'abondance que la nature m'offre, que mes proches me procurent en amour et soutien, que la VIE me donne au quotidien de mille manières, je souhaite être de plus en plus conscient de toute cette ABONDANCE. J'ai manqué plusieurs occasions de reconnaître l'ABONDANCE de ma vie dans le passé. C'est un de mes grands regrets. Aujourd'hui je pense en être de plus en plus conscient ! Ça aura pris ARNOLD pour cela malheureusement.

MERCI LA VIE !

dimanche 18 septembre 2016

ENTRÉE CCXIII(213) - QUOI ?

ENTRÉE CCXIII
18-09-2016
QUOI?

Depuis vendredi je me sens moins bien , normal suite au traitement de mardi qui dure jusqu'à jeudi. Vendredi étourdissements, nausées, il y avait comme un problème dans ma tête. QUOI? Oui je sais ça sonne drôle, mais je sentais quelque chose se passer dans ma tête. Je ne peux pas préciser plus que cela. Inutile de dire que j'étais très fatigué et j'ai dormi beaucoup en après midi et peu la nuit.
Pour  le moment dimanche je me sens très fatigué, mais nous avons reçu hier soir donc ça s'explique. J'ai passé la journée devant la télé à ne rien faire.

Tantôt j'ai commencé à passer la vadrouille au plafond et sur les murs ( il est 22h30). QUOI ? Ben oui vous savez pour enlever les fils d'araignée. Ah le QUOI c'était pour l'heure... Ben oui, rendu à cette heure j'ai un besoin de bouger, de faire quelque chose. Alors ce soir c'était les fils d'araignée. Vous savez sûrement que ce fut l'été parfait pour la propagation des araignées... bref... Comme ce travail demande un effort je n'ai pas fini, je finirai demain. J'ai plutôt ramassé la cuisine et rempli le lave vaisselle. Là je me demandais si j'allais faire le repassage ou si j'écrivais une entrée pour mon blog. Me voilà.

QUOI se sentir bien ? Aujourd'hui j'ai eu le temps amplement de réfléchir à ma dernière entrée qui parlait du sujet des commentaires des gens me reflétant que j'ai l'air bien. Je suis un peu déçu de constater que les perceptions des gens à mon égard avaient encore cette place dans ma vie. D'ailleurs, hier ma belle soeur me dit, alors que je mentionne qu'ils devraient partir car je suis fatigué, "mais tu as de l'air si bien." De quoi dois-je avoir l'air pour que ma fatigue soit justifiée? J'ai ressenti à nouveau le même malaise que celui mentionné dans mon blog, malgré que j'ai écrit que je me foutais des perceptions. Évidemment je ne suis pas resté sur mon malaise, mais je l'ai quand même eue. Aujourd'hui je me demandais quand et comment atteint-on la liberté ? Personne ne va me la donner, il faut que je la prenne moi même. C'est quelque chose qu'il est bon de développer très jeune. Rendu à mon âge c'est plus difficile. J'y travaille depuis l'âge de 40 ans. je crois avoir atteint une certaine liberté intérieure, mais cette réflexion sur les perceptions me démontrent que je suis encore un peu prisonnier. Mais FINI (haha) Que j'aie l'air bien ou pas je n'hésiterai pas à bouder les perceptions et me respecter. Je reconnais d'où cela vient évidemment, peur d'être abandonné. Mais le prix de la liberté est souvent cause d'abandon.

Qu'est-ce qui est mon univers ? QUOI? En écoutant ce soir, en différé, EN DIRECT DE L'UNIVERS dédié à Céline Dion, cette question m'est venue. Si France Beaudoin, l'animatrice (que je n'apprécie pas particulièrement) , faisait une émission sur moi, qu'est ce qui représenterais mon univers ? Quelle chanson, quelles anecdotes, quelles images parleraient de  moi et de ma vie ? J'avoue que je ne sais pas comment répondre à cette question. Cette réflexion m'a ramené à une clôture de stage ou une stagiaire devait me présenter. Elle avait utilisé beaucoup de créativité pour le faire d'ailleurs, mais ce que je me souviens le plus c'est un récit qui s'appelait quelque chose comme LA ROUTE DU BONHEUR. J'avais été très touché par ce récit parsemé d'anecdotes et de chansons qui avaient très justement raconté mon cheminement. Mais aujourd'hui que dirait les gens de ma vie... il y a des choses qui me viennent, mais je pense que mon entourage me connaît mieux que moi même. Hmmmm je dois poursuivre cette réflexion.

Quelle pierre tombale je choisirais ? QUOI ? Ma belle soeur travaille chez GRANITE LACROIX, cela nous a amené à parler des pierres tombales. Et il n'en fallut pas plus pour que je me demande quelle pierre voudrai-je sur ma tombe SI je suis enterré. Il y a plusieurs modèles, plusieurs dimensions, plusieurs finitions. Certaines sont faites ici et les plus compliquées viennent de Chine. J'ai beau me dire que je devrais demeurer humble dans mon choix. Mais j'ai l'impression que la mienne viendrait probablement de Chine (haha).

Je reviens en terminant, sur ma barbe. QUOI? Ben oui j'ai eu une autre réflexion qui me parle plus maintenant que celle que je vous ai partagé dans ce blog récemment. La barbe a toujours représenté la virilité pour moi. C'est pour cela que, même jeune, je souhaitais avoir une barbe, mais ma pilosité et ma patience ne me le permettait pas.  Donc signe de virilité, de combativité par exemple les Barbares et les Vikings avaient des barbes, les joueurs de hockey en série éliminatoire vont au combat en portant la barbe, même la TOUTE PUISSANCE a toujours été montré portant une barbe. Alors peut-être que ma barbe représente mon combat avec ARNOLD, la combativité et la virilité nécessaires pour mener mon combat. J'aime cette image....

Oui je sais je me pose beaucoup de questions. Peut-être trop  Peut-être pas assez ou pas les bonnes ?  Les questions aident  à me sentir VIVANT ! Et parfois les réponses me donnent espérance.

MERCI LA VIE


jeudi 15 septembre 2016

ENTRÉE CCXII(212) - "VOUS AVEZ L'AIR BIEN !"

ENTRÉE CCXII
15-09-2016
VOUS AVEZ L'AIR BIEN !


Cette phrase me perturbe toujours quand on me la dit. Aujourd'hui au CLSC l'infirmière qui m'accueillait ne m'avait pas vu depuis un certain temps. "Vous avez l'air bien Mr Pepper, votre barbe vous va très bien." Je ressens un certain malaise en répondant: "Oui oui je vais bien."
Plus tard chez le barbier, la coiffeuse me dit, au coeur de notre conversation où je lui avoue (je ne me souviens pas pourquoi) que je suis en chimio, "ah mais vous avez l'air en pleine forme" je ressens le même malaise en lui répondant " oui je suis chanceux." Du barbier je suis allé voir Nycole à la paroisse et en arrivant les secrétaires me disent à l'unisson " Vous avez l'air bien Mr Pepper.". En fait au début elles ne m'ont pas reconnus, barbe oblige. "Oui merci je me sens bien." Même malaise.

Quel est ce malaise? Pourquoi je me sens presque coupable d'avoir de l'air bien? Tout le monde qui s'inquiète de moi, qui s'occupe de moi, qui se batte avec moi, devraient avoir le droit de me voir malade, amaigri, grisâtre, etc.... pour justifier tous leurs efforts ? Voyons c'est ridicule et je le sais bien, mais le malaise est là quand même. C'est clair que mon entourage est ravi de me voir bien et moi donc. Alors pourquoi ce malaise ?

C'est comme si je ne veux pas que les gens me jugent faiblard ou paresseux ou encore lâche. Je suis souvent au repos, je dors beaucoup, je ne fais pas grand chose, j'ai peine à lever les choses trop pesantes, monter les marches peut être laborieux, je marche tout croche parfois ou lentement comme un petit vieux, pourtant j'ai de l'air bien. C'est vrai que j'ai l'air bien. En fait, je peux même dire que comparé aux neuf premiers traitements, je me sens même assez bien.  C'est normal que j'ai de l'air bien. À ce que je sache ARNOLD n'a pas commencé ses ravages. CHIMIVIE ne lui donne pas la chance jusqu'à date, donc en fait je subis les effets secondaires de CHIMIVIE seulement. (On dirait que je me justifie.)

Évidemment, il faudrait définir BIEN dans le contexte de la chimiothérapie. BIEN n'élimine pas tout ce que j'ai mentionné plus haut, ni les douleurs, les nausées, les moments d'angoisse ou de tristesse. Mais malgré tout cela je me considère bien. Et de toute évidence, j'ai l'air bien.

La malaise demeure, mais je vois bien qu'il est lié aux perceptions que pourraient avoir les autres face à moi et je n'ai pas grand temps à perdre avec les perceptions des autres. Alors dorénavant, je dirai fièrement que oui je vais bien, et comme m'a dit ma barbière "être positif peut faire des miracles." Alors d'avoir de l'air bien est un compliment, une reconnaissance des efforts que je fais et que mon entourage fait.

Aujourd'hui on a enlevé mon diffuseur de chimio et je me sens très fatigué. J'ai encore dormi un trois heures cet après-midi et je n'avais pas d'appétit ni l'énergie pour faire le souper. J'y suis arrivé vers 19h30. Le jeudi et vendredi sont souvent des journées plus difficiles. Il est 21h30 et je suis encore fatigué. Il y a bien pire dans la vie.

Je m'ennuie du lac, alors voici une autre photo hahaha.

MERCI LA VIE !

mardi 13 septembre 2016

ENTRÉE CCXI(211) - ACTION DE GRÂCE

ENTRÉE CCXI
13-09-2016
ACTION DE GRÂCE !

Je parlais dans mon entrée d'hier qu'un miracle réglerait tout. Mais comme je l'ai déjà mentionné je ne crois pas vraiment aux miracles Ce qui ne veux pas dire qu'ils ne peuvent arriver. Je me dis c'est comme l'acupuncture, on a pas besoin d'y croire pour que cela fonctionne.

Alors ce matin je rencontrais mon oncologue pour avoir le résultat de mon dernier scan. Les métastases au foie ont diminuées de nouveau. Ma doc était très contente et évidemment nous aussi très soulagés d'apprendre cela. Au scan les ganglions n'apparaissent plus (???).  Plusieurs choses peuvent expliquer cela apparemment. Donc ne sautons pas aux conclusions trop rapidement. Même si c'est tentant ! Une résonance magnétique viendra confirmer cela dans quelques semaines.

Nous sommes d'autant plus surpris que mon traitement en est un de maintenance depuis le mois d'avril, donc au plus je m'attendais à ce que les métastases n'aient pas bougé, qu'elles soient restés stables depuis le dernier scan qui démontrait qu'elles avaient diminuées. Mais non elles ont diminuées de nouveau, aussi formidable qu’inattendu.

J'écrivais hier dans ce blog que je n'avais pas trop pensé au résultat attendu du scan et c'est assez vraie. Cependant ce matin ce fut autre chose. J'explique. J'avais mon traitement à 9h00 jusqu'à midi et mon rendez-vous avec l'oncologue à 10h40. Je devais y aller avec mon traitement en cours. Mais on m'informe que la doc me verrait plutôt à la fin du traitement. Il n'en fallu pas plus pour que les scénarios catastrophes se formulent dans ma petite tête. Si elle repousse mon rendez-vous, c'est que les nouvelles ne sont pas bonnes pensai-je. Heureusement, j'ai pu dormir une heure durant mon traitement, ce qui a rendu l'attente plus endurable. Donc la surprise fut d'autant plus grande quand elle nous a dit quelle était très contente des résultats du scan. Ouuufff! Pas de scénarios catastrophes ? Nycole a dû me brasser un peu et me dire mais c'est une bonne nouvelle, tellement j'étais au neutre émotivement.

Alors soulagé n'est pas le mot ! Soyons clairs je ne crie pas au miracle, pas du tout. Mais je rends grâce à Dieu pour cette bonne nouvelle. Contradiction ? Pas du tout. Je ne crois pas que Dieu soit intervenu, pourquoi moi et pas d'autres ? Je ne me vois pas comme un choix spécial qui vaut plus que l'enfant qui se meurt de cancer ou la maman enceinte qui est atteinte du cancer du sein, etc.... Donc pas de miracle, mais je rends grâce à Dieu pour les forces données à date qui me permettent de faire face à ARNOLD et cela je crois que c'est une question de foi ! Tu y crois tu rends grâce, tu n'y crois pas tu ne rends pas grâce, mais cela ne change rien au résultat final à mon point de vue, sauf pour m'aider, si j'y crois, à tenir le coup. Mais le scan lui n'est pas influencé par ma foi évidemment.

Donc une bonne journée n'est-ce pas? 

MERCI LA VIE !

lundi 12 septembre 2016

ENTRÉE CCX(210) - MELI MELO

ENTRÉE CCX
12-09-2016
MELI MELO


Une bonne nuit de sommeil dans mon fidèle fauteuil. Au réveil ce matin, je cherchais mon lac. Mais non, plus de lac. Fallait que je le mentionne une dernière fois.hihihi.

Aujourd'hui j'avais l'impression d'être invisible. La technicienne à l'accueil des prélèvements semblait penser quelle avait le droit de dicter ma vie. C'est comme si je n'étais pas assis devant elle et elle se permettait de me dicter ma conduite sans m'écouter. Ensuite l'infirmière qui  m'a piqué, quoi qu'elle était compétente, j'avais l'impression qu'elle ne me voyait pas. Évidemment, je suis chanceux de pouvoir entrer et sortir des prélèvements sanguins en 20 minutes ....chimio oblige...  alors que d'autres attendent plus dune heure. Mais, je déteste être invisible. Mais bon il y a pire dans la vie ! C'est incroyable combien la relation n'est pas priorisée, c'est la vitesse qui compte. Pourtant un n'empêche pas l'autre et de plus dans le réseau de la santé la relation est une composante essentielle à la confiance envers les soignants et les protocoles de soins.
Reprendre la routine est exigeant. Ce matin  j'ai commencé le lavage, suis aller prendre une marche, suis aller à la pharmacie et à l'épicerie et j'ai dîner au resto seul, ensuite dodo de trois heures et j'ai fait le souper.. Remarquez aucun temps de méditation.  Donc retour à la normal !  Mais le normal est plus exigeant que le plaisir de regarder mon lac et sa faune évoluer au cours de la journée. (encore le lac). J'ai pris une marche parce que je veux tenter d'améliorer mon endurance. Je suis beaucoup assis ou coucher. Je ne bouge pas assez. Même si je travaille dans la maison, ce n'est pas assez. J'ai donc décidé de tenter de marcher tous les jours, sinon dehors ce sera sur mon tapis roulant. Malgré la douleur dans mes pieds je me suis armé de mon nouveau bâton de marche, acheté chez les pères trappistes de Val-Notre-Dame, et hop dehors. Une marche lente, presque funéraire (sans jeux de mots), mais j'y suis arrivé avec un temps de repos à mi-chemin. En passant, je pense que j'ai fais peur un peu au voisinage avec ma barbe, mon chapeau tout croche et mon bâton de marche. Et que dire de mes shorts rouges ... ça ne me tentait pas de m'habiller pis toute! Hahaha.

Dès le réveil, à cinq heures, je me suis mis à penser que je devais aller pour ma prise de sang et que mon traitement de chimio est demain. Je n'ai PAS penser au fait que je rencontrais la doc demain aussi pour recevoir les résultats de mon dernier scan. Pas penser du tout. J'y ai pensé cependant en sortant de l'hôpital après ma prise de sang. Penser à quoi ? Que pourrait être le résultat ? Ma dynamique personnelle est souvent de penser le pire. De cette façon, quand le moins que pire arrive je me sens soulagé, même si le moins que pire est pire que la bonne nouvelle. Comme par exemple, le cancer a disparu serait la bonne nouvelle, le pire serait que les métastases se sont répandues. Je pense le pire pour ne pas être déçu, sauf si le pire arrive évidemment. Entéka c'est ridicule évidemment, car il y aura toujours une déception n'est-ce pas ? À moins d'un miracle. 

Le bilan de mon mois au chalet est très positif. J'ai l'impression que je me suis ressourcé amplement et communier avec la nature autour de mon lac. Aussi nous avons vécu de beaux moments relationnels avec les enfants, nos amis, ma soeur et beau frère. Donc en plus de m'avoir fait un grand bien, nous avons créé pour nous et je l'espère chez les autres, de beaux souvenirs. Et on le sait, les souvenirs ne meurent jamais.

MERCI LA VIE !


samedi 10 septembre 2016

ENTRÉE CCIX (209) - LA FOI !

CCIX
11-09-2016
LA FOI !

https://scontent-yyz1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-0/s480x480/14291922_10154540622454936_8408832372175614624_n.jpg?oh=37dc2f93ac34e2805ec1bbff9a9609c9&oe=583E14E5Quittons notre havre de paix aujourd'hui, satisfaits et ressourcés. Ma dernière danse avec MON lac eu lieu vendredi en fin d'après-midi. Beau moment de communion avec la nature au moment où le soleil nous quittait tranquillement.

Le sujet que j'aborde aujourd'hui est plutôt intime. Nycole m'a fait remarquer que je parlais un peu plus de Dieu dans mes entrées depuis quelques temps. Cela m'a posé question et donc, je me suis illico mis à réfléchir sur ce commentaire. Comment se fait-il que je n'abordais pas ma foi aussi clairement au début ? C'est certain que j'ai quelques éléments de réflexions.

D'abord, je ne voulais pas que mon blog soit vu comme un blog religieux ou à tendance religieuse, parce que je voulais que tout le monde s'y retrouve. Aussi, et plus important encore,  de par ma formation et mon travail comme intervenant en soins spirituels dans le milieu de la santé, il n'était pas important que je parle de ma foi, mon rôle c'était d'aider l'AUTRE à parler de sa foi. Donc on pourrait dire déformation professionnelle.

Mais plus encore, je crois qu'il y a toujours une certaine pudeur à parler de sa foi, même si on est bien engagé dans celle-ci. La foi est un sujet difficile à cerner clairement. Même chez les pratiquants purs et durs, l'expression de la foi n'est pas chose facile. Oui des phrases automatiques exprimant tel dogme ou telle croyance, telle pratique sont faciles à exprimer, mais l'expression profonde et sentie de ce qui "compose" la foi d'une personne peut être assez complexe.

Et plus encore je ne voulais pas "jouer la carte" du croyant qui va mettre DIEU dans son coin pour le combat contre ARNOLD, je trouvais cela trop commun. Les personnes qui me connaissaient bien comprendront cette affirmation. J'ai déjà partager dans une entrée de ce blog mon expérience à la chapelle de l'hôpital St-Eustache en plein coeur de la nuit. Une expérience charnière je crois où mon coeur a su crier sa douleur et sa peine et en même temps se sentir pris par Dieu (par Marie). Alors je n'avais plus vraiment besoin d'exprimer grand chose. Mais évidemment, ARNOLD prend beaucoup de place et de plus en plus ma foi devient le roc (concret) sur lequel je peux m'appuyer. Dieu aussi prend de plus en plus de place. D'où mon besoin d'en parler plus.

Quand j'en parle cependant ce n'est jamais pour convaincre qui que ce soit. C'est simplement pour être fidèle à ma vérité. Je ne voudrais pas que l'expression de ma foi aie comme résultat d'exclure quelqu'un, ou de culpabiliser qui que ce soit, ou de créer confusion chez quelqu'un. Ce que j"exprime dans mon blog, que ce soit sur ma foi ou autre chose, je lai déjà mentionné, sont des réflexions, parfois même des débuts de réflexion seulement et donc ne valent que pour moi. Si elles rejoignent vos idées ou si elles peuvent aider tant mieux, mais sans plus.

ARNOLD faisant irruption dans ma vie a créé un face à face avec Dieu. Un face à face qui n'a pas nécessairement été facile, comme bien des questions de foi. Qu'est-ce que j'attends de Dieu ? Qu'est-ce que je veux lui dire, lui demander, l'implorer, lui crier, etc...? Je crois ou pas aux miracles de guérison ? Je lui demande de me guérir ou j demeure convaincu qu'Il ne peut pas  guérir ? Je colère contre lui, le tenant responsable de ce qui m'arrive ou je demeure convaincu qu'Il n'a rien à voir là dedans? Ainsi de suite, pour ne pas dire ainsi soit-il !

Évidemment, je suis censé être un "spécialiste" des questions de foi. Donc un intellectuel de la foi. Un théologien peut-être même. De plus je suis un ministre ordonné de l'Église catholique. Alors les questions de foi pour moi ne peuvent malheureusement être résolus par de simples automatismes ou des croyances populaires. Pour moi, je dis bien pour moi, c'est plus compliqué que cela. C'est plus exigeant intellectuellement oui, mais émotivement surtout.  Le cri exprimé à la chapelle, dont je parlais tantôt, était finalement l'expression de cette confusion, de cette douleur de ne pas savoir où me tourner, quoi croire, quoi espérer. Pour ajouter à cette confusion, j'ai près de vingt ans de clinique auprès de mes patients en soins palliatifs où j'en ai dit des paroles sur la foi. Combien de paroles, combien d'affirmations, combien de convictions exprimées à la demande de mes patients.

Il y avait donc chaos dans la demeure ! Le livre de la Genèse nous dit que DIEU fit de l'ordre dans le chaos. Voilà ce que j'espérais, voilà ce que j'ai reçu... de l'ordre. Suis ton chemin de foi et JE (DIEU) serai là avec toi sur ce chemin quel qu'il soit.

Maintenant, au quotidien, il me semble que Dieu se rend présent à moi de maintes façons et cela ajoute à mon arsenal contre ARNOLD. (fatigué j'arrête ici, mais J'en aurais gros à dire encore - j'y revendrai).

MERCI LA VIE!