CCXXI
04-10-2016
TENSION SUITE
Ma réaction émotive à l'entrevue de Josée Blanchette, journaliste du Devoir, s'est fait attendre. Hier j'ai réagi avec ma tête, mais ce matin ce sont les larmes qui coulent sans réserve. J'ai une pensée pour toutes les personnes atteintes du cancer qui ont entendus son entrevue, ou d'autres semblables, qui comme moi sont ébranlés par ces affirmations lapidaires contre la chimio alors que nous nous battons pour survivre. Les affirmations du genre, qui par ailleurs manquent de nuances, ne font rien d'autre que de semer le doute dans nos esprits et bouleverser nos convictions qui sont si importantes pour la guérison. Il y a guérison du corps, mais aussi la guérison du coeur et de l'âme qu'il ne faut pas négliger. Les exemples extrêmes dont elle fait mentions sont exactement cela, des exemples extrêmes. J'ai travaillé près de 20 ans en soins palliatifs et en oncologie, comme intervenant en soins spirituels, et peu rencontré de cas aussi extrême que celles dont elle fait mention. Par ailleurs je suis tout à fait d'accord avec le fait que nous aurions avantage à inclure les médecines alternatives et développer la médecine intégrative dans notre réseau de santé. Nous avons beaucoup de retard dans ce domaine sur d'autres pays.
Alors aujourd'hui j'ai été sous l'influence de ces émotions. La moindre chose me faisait pleurer quand je dis la moindre chose je suis séreux: par exemple un ongle brisé m'a fait éclaté en sanglots, Céline Dion m'a fait éclaté en sanglots ce soir, etc.... Heureusement que j'étais très occupé aujourd'hui cela m'a permis de contrôler (sic) mes émotions, en fait de ne pas y faire face . Sauf que la fatigue générée m'a aussi fait pleurer. Hier je parlais de tension, en voila une maudite. Toujours contrôler ses émotions. Je ne peux pas passer mon temps à pleurer. Je sens que je devrais peut être considérer me joindre à un groupe de personnes atteintes de cancer chez CANCER AIDE, mais pour moi ce sera une tension de plus il me semble. Je ne suis pas pret à entendre toutes les histoires tragiques de tout le monde. Je pleure si on parle d'un chien malade. Je ne suis pas certain que je veuille me rendre aussi vulnérable si tôt dans mon cheminement avec la maladie. Par contre le débordement d'émotions à tout moment devient lourd aussi.
Le texte ci dessous m'a aussi fat pleurer pour différente raisons. Larmes de joie de constater le chemin parcouru dans ma vie et larmes de tristesse devant le chemin à faire, les occasions manquées. Je vous invite à lire ce texte en faisant un petit bilan de vie en même temps.
Le jour où je me suis aimé pour vrai
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle…
l’Estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n’étaient rien d’autre qu’un signal
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle…
l’Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
J’ai cessé de vouloir une vie différente
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive
contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle…
la Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus
dans le fait de forcer une situation ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux,
sachant très bien que ni la personne ni moi-même
ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment…
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle…
le Respect.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’était pas salutaire,
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle…
l’Amour propre.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre
et j’ai arrêté de faire de grands plans,
j’ai abandonné les méga projets du futur.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime
quand cela me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle…
la Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert …
l’Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai cessé de revivre le passé
et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent,
là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois.
Et cela s’appelle…
la Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
elle devient une alliée très précieuse !
Tout ceci, c’est…
le Savoir vivre.
Ce texte a été écrit par Kim Mc Millen en 1996 et publié en 2001 par sa fille Allison.
Je termine en mentionnant que mon petit rayon de soleil Élizabeth est malade et a dû subir des examens en pédiatrie aujourd'hui, incluant des prises de sang, pauvre cocotte. Prions pour elle afin que tout soit réglé rapidement, pour le moment les médecins ne peuvent expliquer son état. Si la fièvre revient ou si son état se détériore elle sera hospitalisée.