dimanche 1 janvier 2017

ENTRÉE CCLXVI(266) - BILAN SUITE...


ENTRÉE CCLXVI
01-01-2017
BILAN SUITE

  • Bonne année Marc !
T'es donc drôle. Je ne sais pas comment réagir quand les gens me souhaitent bonne année.... encore moins quand on me souhaite 'la santé'. C'est bizarre un peu de se sentir parfois démuni devant des gestes tout à fait "banales" ou  "normaux" de la vie. 
  • Tu reviens au bilan ?
Oui je vais tenter de répondre aux question restantes. Allons-y.

6. Une nouvelle année est propice pour faire du ménage dans notre coeur. En 2017, pour voyager le coeur plus léger, qu’est-ce que je pourrais pardonner et me faire pardonner ? 

 Une question difficile n'est-ce pas? Je ne sais trop quoi répondre. Je me pardonne mes écarts, car je me reconnais "pauvre te petit " comme dirait le psalmiste et je me sais pardonner de Dieu. Cela ne m'empêche pas de vouloir changer certains comportements qui sont difficiles pour moi de reconnaître que, malgré mes thérapies et mon cheminement,  j'en suis encore prisonnier. Mais là aussi j'ose penser que je pourrai atténuer tout au moins leur impact dans ma vie et dans la vie des personnes que j'aime.

Pour ce qui est de pardonner aux autres je ne suis pas très rancunier. Mais comme j'ai déjà écrit dans ce blog, il y a encore une situation non résolue avec un collègue qui me pèse sur le coeur. Pas parce que j'ai encore mal, mais parce que je n'arrive pas à pardonner. Même si je reconnais que ce collègue a aussi des limites qu'il a été incapable de dépasser, je demeure incapable d'honnêtement  lui pardonner. Je me trouve prétentieux de retenir mon pardon pour le moment. J'y travaille et je souhaite pouvoir y arriver. J'ose penser que le temps fera son oeuvre.

En écrivant ceci, je me rends compte que je porte plusieurs éléments de blessures  que je ne me permets pas de laisser monter par peur de ne pas être capable de pardonner. Je me rends compte que j'accepte des choses en minimisant leur impact sur moi: Heureusement je me sens capable de passer par dessus. Mais quel effet cela a-t-il sur moi et sur ma relation avec les personnes en cause ? Pourquoi est-ce que j'accepte sans mot dire ces "blessures" ou écorchures ?  Pourquoi est-ce que je crois ne pas pouvoir pardonner ? Ce sera à réfléchir mais aussi à confronter.
 
7. Dans la vie, quelle est ma plus grande peur

Ma réponse spontanée serait d'être abandonné. Comme c'est ma blessure d'enfance c'est aussi ma plus grande crainte. L'abandon est une réalité à multiples facettes et pas nécessairement facile à cibler. On peut être dans une foule et quand même se sentir abandonné. On peut être entouré de gens qui nous aime et vivre ce sentiment d'être abandonné. Un commentaire, une question, un jugement, une maladresse peut susciter ce sentiment d'abandon. Ses propres démons ou paranoïas peuvent éveiller cette noirceur de solitude. Je trouve cette réponse un peu facile mais actuellement je n'en vois pas d'autre. Même pas celle de mourir, qui est l'ultime abandon n'est-ce pas?

Avec les années j'ai pu apprivoiser et reconnaître les mouvements d'abandon que je suscite moi même par mes peurs, mes mécanismes de défense mortifères ou mes faux credos. Cependant je suis encore très fragile face à l'abandon réel de gens avec qui je suis en relation. Ce qui m'aide à expliquer un peu ce que je questionnais à la question précédente. Je n'ose nommer les blessures ou écorchures relationnelles de peur d'être abandonné. C'est triste je trouve.

On aurait pu penser que ma plus grande peur serait de mourir, mais je ne le crois pas. Pourquoi ?
 
8. Quel est le rêve que j’aimerais réaliser au cours de cette nouvelle année ? Et quel serait le premier pas à faire pour le rendre réalité ?

Je n'ai plus de rêve je crois, outre que celui de guérir. Je fais de mon mieux pour cela mais, là aussi, je reconnais mes limites.
9. Si j’avais un mot à choisir pour me guider dans la prochaine année, quel serait-il ?
 
 ESPÉRANCE ! Garder espoir est un grand défi face à une maladie terminale. Cependant sans espoir tout est perdu. Je me dois de travailler fort à conserver cette espérance active et agissante. Travailler parce que face aux craintes et inquiétudes qui surgissent, face aux effets secondaires de CHIMIVIE, face aux douleurs et aux limites physiques, l'espérance requiert certains efforts. Je souhaite pouvoir les accomplir tout au long de la prochaine année.

10. En terminant, si j’avais un souhait à formuler pour l’humanité et pour notre 
planète en 2017,  quel serait-il ?

Que notre monde, moi inclus,  développions de plus en plus de COMPASSION. 
  •  Oufff! Je te sens aussi fatigué que moi en ce moment. Toute une réflexion!
 Oui en effet. Une réflexion qui ne répond pas encore complètement aux questions, mais qui est un bon début.  Et oui je suis fatigué. Mais j'entreprends l'année 2017 plein d'ESPÉRANCE que je vivrai de beaux et bons moments avec les miens, c'est tout ce qui compte vraiment.

MERCI LA VIE !

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