ENTRÉE CCLXXIX
07-02-2017
ÉMERVEILLÉ !
·
Dis
donc qu’est-ce qui t’émerveille autant ?
Moi voyons ! Hahaha… En fait comme je l’ai
mentionné dans une entrée précédente je suis à rassembler toutes les entrées de
mon blog ARNOLD MON CANCER dans un dossier WORD. J’y travaille par étape :
d’abord retrouver toutes les entrées, celles dans WORD et celles dans BLOGGER
afin d’Avoir la continuité; ensuite j’ai travaillé à une mise une page commune;
actuellement je travaille à la correction des erreurs décelés par le
correcteur. Et finalement je devrai relire chaque entrée pour ajuster et
améliorer le français. C’est cette partie qui me pèse un peu lourdement et en même
temps qui m’émerveille.
·
Tu aimes te relire ? Pourquoi ne suis-je pas
surpris ?
Non je n’aime pas particulièrement me
relire, surtout pour corriger. Je n’ai pas cette patience. Cependant, cet
exercice me fascine car il m’aide à prendre conscience du volume des écrits à
date et de la variété des sujets abordés. Il me permet de revivre un peu les
étapes parcourus à ce jour avec ARNOLD. Voilà ce qui m’émerveille ! Je n’ai
relu qu’une petite partie des entrées, des commentaires des personnes qui me
lisent et de mes proches, ceci sans compter les nombreuses communications via
le courriel ou le site PARLONS CANCER.
·
Tu t’impressionnes ?
Non pas moi particulièrement, j’en fais
partie évidemment. Mais c’est le parcours, le cheminement qui me fascine. Malheureusement
on oublie rapidement ce qui est vécu et derrière nous. Je suis fasciné par tout
ce que j’ai oublié et avec lequel je reprends contact. Je suis fasciné de
constater ce que cela éveille en moi de réminiscence. Cette nuit, je relisais
des commentaires reçus au début de mes entrées qui parlait de la profondeur de
mes réflexions et du bien qu’elles suscitaient chez ces lectrices. J’avais presqu’oublié
cela. J’en fus touché profondément à nouveau, me rappelant que je l’avais été
beaucoup cette fois-là Comme une reconnaissance que mon blog, ma vie sert
encore à aider quelqu’un d’autre (ou en tout cas servait à cela au début). Je
reprends contact avec des étapes difficiles parcourues, avec des joies vécues,
avec des moments touchants.
·
La reconnaissance est importante ?
Elle l’a toujours été dans ma vie pour
des raisons que j’ai maintes fois explicités dans mon blog. Récemment dans une
conversation avec un ami qui me partageait ne pas apprécier la reconnaissance qu’il
percevait comme un « jugement » qui quoi que positif parfois pourrait
également être négatif parfois. Évidemment,
moi, j’avais de la misère à comprendre cela tel mon besoin de reconnaissance
était grand dans ma vie. Mais ici, dans la situation de la relecture de mes
entrées, il n’est pas autant question de reconnaissance que de cheminement. Voilà
ce qui m’émerveille.
·
Oufff j’avais peur d’avoir affaire avec un
narcissique !
Oh je reconnais mon côté narcissique,
mais grâce à Donald Trump je suis rassuré que finalement je ne suis pas si
narcissique que cela. Hahaha.
·
Finalement, cet exercice qui te pesait lourd
devient un baume au cœur du cheminement avec ARNOLD qui lui est parfois assez
difficile ?
Oui on peut dire cela. Disons que pour
le moment c’est une expérience plutôt positive et qui me donne le goût de
revenir au livre que j’avais commencé à écrire sur mon expérience avec les personnes
en fin de vie. À suivre.
·
Que feras-tu avec ces entrées de ton blog ? Tu
vas les imprimer pour quoi et pour qui ?
Ah la question que tout le monde me
demande. Honnêtement je ne sais pas. On me propose de les laisser sur clé de
mémoire pour mes enfants et petits-enfants. On me propose aussi d’en faire une
biographie en reprenant les étapes de ma vie pré ARNOLD (honnêtement je ne
crois pas ma vie être si intéressante). Mais quelque chose en moi, pour le
moment, souhaite laisser une version papier. Je verrai. Pour le moment j’avance
un peu à l’aveugle. Mais quelle expérience.
MERCI LA VIE !
Cette semaine, je suis allée à la bibliothèque du centre hospitalier. La bibliothécaire m'a demandé "des nouvelles de Monsieur Pepper". Elle m'a mentionné à quel point les écrits de "notre aumônier", via les pauses spirituelles que tu transmettais à tous via courriel, lui ont fait du bien au fil des années. "Je les ai recopies dans un cartable, je me servais souvent de leur contenu pour écrire des textes de cartes de souhaits ou d'encouragements, je les partageais avec mes amis et ma famille". Ses pauses spirituelles servaient à marquer l'âme de notre établissement et nous rejoignaient individuellement et collectivement. Rien de cela ne nous est plus offert, présentement, depuis que Monsieur Pepper est absent, et il nous manque"...
RépondreEffacerJe reconnais là les mots de Christiane ... merci de me le partager Michèle.
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