ENTRÉE CCCLIX
02-02-2018
LA DOULEUR QUI TUE!
D'entrée de jeu je précise que le mot TUE dans le titre est au sens figuratif et non littéraire. Il y a à peu près une vingtaine d'année j'ai fais connaissance avec la douleur chronique. J'ai souffert pendant une dizaine d'années de fatigue chronique et de douleurs assez fortes et j'ai été diagnostiqué avec de la fibromyalgie. Vous en voulez de la douleur, il y en a en masse ! Mon corps vieillit de vingt ans en quelques mois. Douleurs aux jambes, aux bras, aux jointures aux muscles, me coucher sur des charbons ardents n'auraient pas été pire.
Pendant cette période mes activités consistaient à aller travailler, de peine et de misère et de souffrir.Je n'avais de la force pour rien d'autre tellement la douleur m'épuisait. Je disais souvent à ce moment que la douleur tue. Elle tu mes désirs, mes envies, mes capacités de fonctionner. C'était un combat continuel pour ne pas tomber dans le "cercle de la douleur-fatigue- inactivité-douleur-fatigue etc..." Je me souviens avec émotions de ces semaines, mois, années en quête d'un peu de répit.
Me voilà encore avec la douleur comme compagne de route. Elle est intense, c'est comme si quelqu'un appuyait de toutes ses forces sur mon ventre. "Pas de problème" me dit la doc voici de la morphine longue action pour ajouter à la courte action que je prenais déjà avec plus ou moins de succès. Me voilà rassuré ! Je pourrai contrôler ma douleur. Et bien NON ! Je ne la contrôle pas, c'est plutôt elle qui me contrôle. À cinq heures j'ai pris une morphine, à 5h30 j'ai ajouté deux acétaminophène 500mg, Il est 5h49 aucun soulagement.
"Pas assez patient" dites vous ? "Donne le temps aux médicaments de fonctionner" pensez-vous ? Sûrement que vous avez raison. Mais c'est le propre de la douleur n'est-ce pas de nous dénuer de toute logique et nous mettre en mode réactif. On veut que ça cesse. La douleur tue la raison, elle tue la motivation, elle tue l'intérêt et elle tue le plaisir.
"Est-ce inévitable ?" je vous entends le penser. Il y a beaucoup de théorie sur la gestion de la douleur par d'autres moyens que la médication ou en complémentarité à celle-ci: acupuncture, hypnose, méditation, respiration profonde, l'exercice physique etc.... Mais comme la douleur tue la motivation et la capacité de mobilisation c'est tout un contrat d'entreprendre les démarches pour commencer l'une ou l'autre de ces méthodes.
La seule chose dont je n'avais pas peur avec les soins palliatifs, parce que je suis en soins palliatifs en ce moment c'est à dire soigné par un médecin spécialisé en soins palliatifs en externe, suivi par une infirmière du CLSC en soutien à domicile (SAD) en soins palliatifs etc..., la seule chose dis-je qui ne me faisait pas peur c'était de souffrir. Mon expérience est que les soins palliatifs soulagent assez bien la douleur. Bien me voilà souffrant!
Bon bon bon.... je me plains trop vite pensez-vous? Vous auriez raison. On ne fait que commencer le traitement de la douleur. Mais je dois reconnaître les mêmes effets de celle-ci sur ma motivation et ma détermination qu'ont eu les douleurs de fibromyalgie. Je reconnais que j'aurai du travail à faire pour demeurer "en charge" et ne pas laisser la douleur me contrôler. Mais je suis une MOUMOUNE, je le dis depuis le début, je n'aime pas et je n'endure pas bien la douleur. Vraiment qui aime la douleur? En cela je ne suis pas unique n'est-ce pas ?
Alors voici ce que je vous demande lectrices et lecteurs de ce blog. Envoyez-moi toutes les ondes positives que vous avez encore de disponibles après vous être occupés de vos besoins. Si vous êtres croyants ajoutez-moi à votre liste de prière (je sais que plusieurs le font déjà). Je demande à la VIE que la douleur ne tue pas la VIE en moi. C'est toute une commande ! Mais ensemble nous sommes capables d'y arriver. "YES WE CAN!"
Invictus – Nelson Mandela
Dans la nuit qui m'environne,
Dans les ténèbres qui m'enserrent,
Je loue les dieux qui me donnent une âme
À la fois, noble et fière.
Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout, bien que blessé.
En ce lieu d'opprobre et de pleurs,
Je ne vois qu'horreur et ombres.
Les années s'annoncent sombres,
Mais je ne connaîtrai pas la peur.
Aussi étroit que soit le chemin,
Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme;
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
William Ernest Henley ( 1849-1903 )
Dans la nuit qui m'environne,
Dans les ténèbres qui m'enserrent,
Je loue les dieux qui me donnent une âme
À la fois, noble et fière.
Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout, bien que blessé.
En ce lieu d'opprobre et de pleurs,
Je ne vois qu'horreur et ombres.
Les années s'annoncent sombres,
Mais je ne connaîtrai pas la peur.
Aussi étroit que soit le chemin,
Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme;
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
William Ernest Henley ( 1849-1903 )
MERCI LA VIE !
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