ENTRÉE CCCXLVIII
18-12-2017
LE JUGEMENT DERNIER
- My GOD c'est sérieux ton affaire, le jugement dernier ?
Haha c'est pas tout à fait ce que tu penses. Aujourd'hui j'ai consulté la psychologue qui m'accompagne. Nous poursuivons notre exploration de l'anxiété que me cause le prise de décision en lien avec mes traitements. Bientôt j'aurai à prendre la décision et je voudrais le vivre le plus sereinement possible.
- Et vous avez parlé de Dieu et le jugement dernier ?
Non non pas vraiment, ben oui un peu, mais là n'était pas le coeur du propos. En fait on tentait d'identifier ce qui me causait l'anxiété. Dans quoi s'enracinait mon appréhension. J'ai passé par plusieurs chemins de la crainte d'abandonner les miens à la crainte de me sentir coupable de baisser les bras. Parmi ses chemins nous avons échangé sur mes convictions religieuses face à Dieu, à l'Église, au respect de la vie etc...
- Ouin tout un parcours !
Oui en effet c'est un parcours qui se vit au fil des événements, au fil des réflexions et des questionnements. Comme bien d'autres d'ailleurs. Et au fil des anxiétés. Prise de conscience que mon besoin de tout régler, de tout savoir et de tout vouloir contrôler dans mon cheminement avec ARNOLD est aussi au coeur de mes anxiétés. La psy m'invite à m'accueillir dans l'incertitude comme je crois que DIeu nous accueille tel que nous sommes. "Et vous ? vous vous accueillez tel que vous êtes ? Vous acceptez de ne pas savoir en ce moment ?" Bonnes questions qui me permettent de réaliser qu'en effet j'emploie deux mesures différentes en ce qui concerne la bienveillance envers moi même et les autres. Il est bon d'accueillir les limites des autres mais qu'en est-il des miennes ?
- Tu veux dire ?
Et si ma limite était atteinte en lien avec mes traitements? Si je choisis de ne plus suivre de nouveaux protocole parce que je suis épuisé, parce que je veux profiter du mieux possible du temps qu'il me reste, est-ce que je puis accepter cette limite ou cette décision comme j'accepterais celle de n'importe qui d'autre ? La question "De quoi avez-vous peur ?" m'a permis d'identifier que je crains non pas le jugement de Dieu vraiment mais le jugement des gens qui m'entourent. Que mon lègue, ou le lègue de ma vie, soit teinté par un jugement de faiblesse, d'avoir baisser les bras, etc... C'est fou mais même à cette étape de ma vie je prends encore en considération ce que les gens vont penser. MERDE moi qui pensait avoir cheminé.
- Et le jugement dernier ?
Haha ça t'intrigue hein? J'ai passé rapidement sur les étapes plus haut car je suis fatigué ce soir et je ne me sens pas tr;s bien ces jours-ci. J'ai voulu écrire pour ne pas perdre ce bout de réflexion fait aujourd'hui mais j'en passe de bouts tout de même. Mais pour revenir à ta question je te dirais que la suite a eu lieu au resto après avec mon chum Siméon qui pose la question suivante (je n'ose pas dire évidente) " C'est le jugement des autres ou le tien qui te fait peur." ou quelque chose du genre. Évidemment je ne peux pas ne pas reconnaître là une question phare! De quoi ai-je le plus peur, ou qu'est-ce qui me cause le plus d'anxiété la crainte du jugement des autres ou mon propre jugement ? Bonne question. Est-ce que sous la crainte du jugement des autres se profile mon propre regard et jugement désapprobateur ? Ce serait mon jugement qui serait le dernier ?
- As-tu une réponse ?
Il serait facile de dire oui évidemment que c'est cela. Mais je ne suis pas si certain. Je sais seulement qu'avec la psy je me suis donné comme objectif de trouver la paix sur ce sujet afin de ne pas revivre cet anxiété à chaque étape. J'ai convenu que je dois m'accueillir dans mon insécurité, ou ma non décision et me dire que pour le moment et en ce moment présent c'est cela ma réalité. M'accueillir dans cette réalité c'est d'être bienveillant envers moi même. J'ai aussi convenu que j'ai le droit, comme je donne ce droit aux autres, de prendre des décisions pour moi. C'est correct d'être égocentrique en cette circonstance. Je travaillerai à tenter de comprendre pourquoi c'est bon pour les autres et pas pour moi.
- Oui tout un programme...
Récemment j'ai parlé du contrat que je voulais faire avec moi même. Cette démarche en fait partie. C'est clair pour moi que je ne veux pas reproduire les situations d'anxiété de fin de vie liées à la culpabilité. Je veux travailler, avec bienveillance envers moi même, à devenir "tout à fait à l'aise" avec le fait de CHOISIR ce que moi je veux choisir. Accepter que d'autres pourraient juger négativement mes choix mais qu'en réalité cela ne leur appartient pas de me juger. Et qui plus est, je ne devrais pas en tenir compte au delà d'une compassion consolante. Un des éléments qui est sortie de ma conversation avec mon chum c'est que, si les gens me jugeaient ou jugeaient ma décision devrais-je peut être dire, ce serait à partir de leur peine et non de leur évaluation de ma valeur comme être humain. Cela m'a apporté beaucoup de paix !
Bon j'arrête, trop fatigué et de toute façon assez parlé.... MERCI LA VIE!
P,S, Mon frère a entrepris de traduire mon livre JE NE MOURRAI PAS AVANT D'ÊTRE MORT en anglais lui donnant ainsi un autre public. Je suis vraiment content ! Actuellement mon livre s'achète en français, version papier ou électronique, en ligne seulement.
http://fr.blurb.ca/b/8288790-je-ne-mourrai-pas-avant-d-tre-mort
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